Le bien-vieillir : un défi de société
Traditionnellement, l’hindouisme structure la vie en quatre étapes : l’apprentissage, le travail, la retraite et le renoncement à toutes les obligations terrestres. Aujourd’hui, la quatrième étape est pratiquée presque exclusivement par les quelques personnes ayant choisi une vie ascétique de moine. Historiquement réservé aux hommes, ce schéma s’est récemment ouvert aux femmes.
La troisième étape, celle de la retraite, a pris une tournure moderne en encourageant le dévouement au service désintéressé, en donnant à la communauté tout en approfondissant sa vie spirituelle. On encourage une vie simple et mesurée. Il ne s’agit plus d’accumuler, mais de donner et de se débarrasser.
Les défis du vieillissement
La vue traditionnelle est en voie de disparition avec l’urbanisation et le développement économique. Sans programmes nationaux pour aider les personnes âgées, en Inde aujourd’hui, les personnes âgées se retrouvent souvent dans des situations précaires, bien loin de l’approche traditionnelle basée sur le respect et les soins qui allégeaient les fardeaux de la vieillesse.
La vision dominante du vieillissement est loin de l’idéal traditionnel de la vieillesse comme un moment de développement spirituel. De plus en plus, le stress est mis sur la productivité tant qu’une personne en est capable. Pour la plupart, cela signifie que la vieillesse est vue comme un échec, mise à l’écart, sans importance. Partiellement en réponse à l’accent mis par la société sur la vigueur juvénile, l’objectif pour beaucoup est l’éternelle jeunesse, l’illusion qu’une personne ne vieillit pas du tout, mais “conserve le moi de ses jeunes années”, comme l’a souligné le professeur Sarah Lamb de l’Université Brandeis.
Le rôle de l’attitude face au vieillissement
Vieillir n’est pas tant vu comme une étape de la vie mais comme la continuation de ce que l’on a fait auparavant. Si l’on a de la chance, la retraite offre l’opportunité de suivre de nouvelles passions, de découvrir de nouveaux endroits et de développer de nouvelles compétences.
Être en bonne santé tant mentale que physique est souhaitable, et cela dépend de nombreux facteurs, notamment la race, le genre et le statut socio-économique. Une clé pour bien vieillir est l’attitude que l’individu adopte envers la vieillesse. “Lorsque nous voyons notre avenir comme un horizon, et que celui-ci se raccourcit, nos objectifs évoluent vers des notions comme les émotions, l’héritage, sans gaspiller de temps pour des choses qui pourraient nous priver de notre bien-être émotionnel”, déclare Dawn Carr, directrice de l’Institut Pepper sur le vieillissement et les politiques publiques.
Source : www.psychologytoday.com