Les implications de la loyauté et de l’honnêteté dans les relations
La transparence comme clé de confiance
Pour de nombreuses personnes, le début d’une nouvelle relation s’accompagne du désir d’être honnête sur le passé. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les questions de fidélité relationnelle. Dans un monde où la transparence favorise la confiance, de nombreux partenaires potentiels souhaitent mettre leurs cartes sur table. Lorsque le passé inclut des indiscrétions personnelles, beaucoup estiment que l’honnêteté est la meilleure politique, et ce, le plus tôt possible. La recherche corrobore cette préoccupation, mettant en avant l’importance de la loyauté.
L’honnêteté, la meilleure politique, et ce, dès que possible
Dylan Selterman et al. (2018) ont examiné le jugement moral envers l’infidélité et les partenaires infidèles[i]. Dans un ensemble d’études portant sur plus de 1 000 participants, les chercheurs ont étudié comment les jugements moraux envers les trahisons relationnelles étaient impactés par la pureté et la loyauté perçues des individus et de leurs actions par rapport aux dommages causés. Deux de leurs études portaient sur l’aveu d’une trahison, et une troisième sur l’acte d’infidélité sexuelle. Selterman et al. ont constaté que les perceptions de dommage et de soin étaient moins fortement corrélées avec le jugement moral envers le comportement ou le caractère qu’avec les perceptions de pureté et de loyauté, qui étaient les principaux prédicteurs du jugement moral. Ils caractérisent leurs conclusions comme démontrant la gamme des facteurs cognitifs qui influencent la perception morale de l’infidélité.
En ce qui concerne les aveux, les participants considéraient qu’avouer une trahison passée était plus moral que de la garder secrète. Cela était vrai malgré une perception de causer plus de tort. De plus, les participants considéraient la dissolution relationnelle suite à une infidélité sexuelle comme moins morale que de rompre avant d’engager une relation sexuelle avec un nouveau partenaire. Selterman et al. notent également que la perception de loyauté était un médiateur significatif dans leurs trois études de recherche, et l’effet de loyauté semblait plus fort et plus robuste que les autres facteurs étudiés.
Amour, loyauté, et héritage
Développer des relations de qualité implique à la fois le présent et le passé. L’honnêteté semble être la meilleure politique lorsqu’il s’agit de partager des indiscrétions passées, car les jugements moraux sont également basés sur le comportement au présent. Beaucoup de personnes apprécient des relations saines et ouvertes sur la discussion et la communication au sujet de la vie, de l’amour et de la loyauté. Et lorsqu’il s’agit d’établir un héritage, les gens sont toujours reconnus pour bien plus que leurs erreurs. De nombreux partenaires aspirent à prouver leur loyauté dans une nouvelle relation après avoir confessé une infidélité passée, ce qui inclut souvent une réflexion minutieuse sur les actions et les comportements, évitant les situations qui pourraient même paraître douteuses. Avec cette combinaison de diligence et de dévouement, de nombreux couples peuvent poursuivre avec confiance un avenir prometteur, laissant l’histoire relationnelle dans le rétroviseur.
L’histoire ne se répète pas toujours
Les gens évoluent. La malhonnêteté passée ne justifie pas nécessairement la méfiance actuelle. De nombreuses personnes changent en trouvant la foi et en se développant sur le plan spirituel et émotionnel. D’autres tournent une nouvelle page en réponse à des événements ou des circonstances de vie qui ont un impact positif sur leur vision du monde, leurs valeurs et leurs croyances. L’une des meilleures façons de discuter d’une infidélité passée est dans le contexte de tirer des leçons de ses erreurs passées, qui se sont produites à une période différente et dans un autre stade de la vie. Et parce que la loyauté compte, se concentrer sur le développement d’une relation saine et de qualité basée sur la confiance dans le présent peut l’emporter sur les erreurs du passé.
Source : www.psychologytoday.com