Réforme de la détention : vers une humanité retrouvée

Le rôle de la détention dans le bien-être et la réinsertion des personnes incarcérées

Les besoins de base tels que l’autonomie, la compétence et la relation sont souvent non satisfaits en prison, alienant davantage les personnes incarcérées de la société dans laquelle elles sont ensuite censées se réinsérer. Par conséquent, il n’est pas surprenant que les personnes incarcérées vivent généralement un faible bien-être. À l’intérieur de la prison, cela est lié à des problèmes tels que la consommation de drogues, les problèmes de santé mentale, l’automutilation et même le suicide. De plus, les problèmes de bien-être persistent souvent après la libération. Le stigmate d’être un ancien détenu entraîne des difficultés, entre autres, pour trouver un emploi, malgré des preuves montrant que le fait d’avoir un emploi est crucial pour la réinsertion.

La réforme de la détention : vers une approche plus humaine

Dans le système pénitentiaire norvégien, le principe de normalité est au cœur d’une forme de détention plus humaine. Ce principe commence par l’idée que la restriction de la liberté est une punition suffisante et que tout ce qui pourrait alourdir la peine de prison devrait être évité. Par conséquent, les prisons devraient s’efforcer de créer autant de correspondances que possible entre la vie à l’intérieur et à l’extérieur de la prison.

Par exemple, en Norvège, une attention particulière est accordée aux activités significatives, aux soins de santé et aux possibilités de réadaptation. Le principe de normalité se manifeste également dans les politiques de garde des prisons norvégiennes. Plus précisément, le personnel utilise une méthode de surveillance dynamique dans laquelle l’accent n’est pas mis sur la patrouille des couloirs, mais sur l’évaluation de la sécurité à travers les interactions avec les détenus. Par exemple, il est courant de voir une personne incarcérée jouer aux cartes avec un membre du personnel correctionnel.

L’importance des politiques pénitentiaires fondées sur des preuves pour le développement des compétences

En plus d’investir dans des activités significatives et de soutenir la santé mentale des personnes incarcérées, il est essentiel de développer des compétences pertinentes pour la vie post-prison. Le contrôle des impulsions est l’une de ces compétences liées au comportement criminel qui est souvent une préoccupation pour les personnes incarcérées elles-mêmes. À ce jour, cependant, l’approche de telles compétences n’est souvent pas fondée sur des preuves. Au contraire, le contrôle des impulsions est souvent mis à l’épreuve dans les prisons sans donner aux personnes incarcérées l’opportunité de développer cette compétence.

Source : www.psychologytoday.com