Catastrophizing : Comment mesurer et surmonter ce biais cognitif

Comprendre le catastrophisme pour mieux gérer ses émotions

Les émotions telles que l’anxiété, la colère, la dépression et la culpabilité sont souvent enracinées dans des distorsions cognitives, dont la principale est le catastrophisme. Cette distorsion cognitive concerne toujours quelque chose qui s’est produit ou a été fait, ou qui pourrait se produire ou être fait, impliquant une évaluation négative exagérée.

La psycholinguistique du catastrophisme

Depuis une perspective psycholinguistique, le catastrophisme est un acte illocutionnaire (linguistique) qui consiste à penser ou à prononcer certains mots, dans certaines conditions, dans le but de juger négativement quelque chose. Par exemple, en pensant ou en disant: “Ma vie est finie maintenant que mon partenaire m’a quitté”, vous catastrophisez sur le départ de votre partenaire.

L’acte de catastrophisme est ou tend à être émotionnellement impactant. Cela peut générer ou intensifier des sentiments négatifs. Par exemple, “Ma vie est finie maintenant que mon partenaire m’a quitté” produit ou intensifie des sentiments négatifs corporels concernant le départ de votre partenaire.

La relativité du catastrophisme

Alors que le terme “catastrophiser” peut suggérer le contraire, le jugement catastrophique est relatif plutôt que “tout ou rien”. Ainsi, vous pouvez catastrophiser plus ou moins sur la perspective de perdre votre emploi. L’intensité des sentiments générés sera correlée positivement au degré selon lequel vous jugez négativement une telle perte.

Mesurer le catastrophisme

Une façon de quantifier le catastrophisme est de demander à un client de réaliser un ensemble d’activités d’imagerie rationnelle-émotive. Cela permet d’évaluer de manière quantitative le degré de catastrophisme, pour suivre les progrès dans la gestion de cette distorsion cognitive autodestructrice.

Conclusion

Le catastrophisme est une composante courante des perturbations émotionnelles. Des méthodes telles que celles suggérées ici peuvent permettre une auto-évaluation quantitative du degré de catastrophisme, offrant ainsi la possibilité de suivre les progrès dans la gestion de cette distorsion cognitive autodestructrice.

Source : www.psychologytoday.com