Le rôle des réseaux sociaux dans l’exposition des jeunes au suicide et à l’automutilation
Les récents rapports médiatiques ont mis en lumière de nouvelles recherches de la Fondation Molly Rose critiquant les tentatives des entreprises de médias sociaux de contrôler le contenu potentiellement nocif. Ce contenu en question concerne l’automutilation et le suicide, en particulier lorsqu’il est visible par les jeunes. La Fondation Molly Rose a été créée suite au décès de Molly Russell, une jeune britannique de 14 ans, en 2017. Lors de l’enquête sur sa mort, le Coroners a déclaré qu’elle avait été exposée à un matériel qui aurait pu l’influencer de manière négative et que ce qui avait commencé comme une dépression s’était transformé en une maladie dépressive plus grave… Ces faits mettent en lumière à quel point le contenu sur les réseaux sociaux, souvent destiné aux jeunes, dépeint et normalise l’automutilation et le suicide.
Des lacunes dans la modération du contenu sur les réseaux sociaux
L’étude de la Fondation Molly Rose suggère que seules deux des six principales entreprises de médias sociaux éliminent activement le contenu potentiellement nocif d’automutilation et de suicide, et que cela pose un problème clair pour la santé mentale et l’avenir des jeunes. L’étude a analysé plus de 12 millions de décisions de modération du contenu sur les réseaux sociaux prises par des entreprises majeures. En appliquant un critère de détection et de suppression de plus de 95% des publications contenant un contenu potentiellement nocif lié au suicide et à l’automutilation, l’étude a conclu que seules deux entreprises (TikTok et Pinterest) ont réussi le test. Les autres grandes entreprises de médias sociaux, y compris Instagram, Meta/Facebook et X/Twitter, échouaient toutes dans ce domaine, parfois en enlevant moins de 1% de ce type de contenu.
Le Président de la fondation a déclaré que ce niveau de réactivité au contenu jugé nocif sur les plateformes de médias sociaux est “incohérent, inégal et inadapté à sa fonction”. Ce sujet est clairement émotif et a des implications sérieuses si les hypothèses sous-jacentes du rapport sont justifiées.
L’impact du contenu sur les taux de suicide des jeunes
Une question cruciale reste posée : si la relation entre la visualisation de contenu d’automutilation et d’automutilation n’est pas claire pour tout le monde, qu’est-ce qui rend ce contenu potentiellement nocif pour certains jeunes ?
Source : www.psychologytoday.com